Terme neutre pour ‘joli’ : solutions et astuces pour un langage inclusif
Les mots que nous choisissons ont un impact significatif sur la manière dont nous percevons et décrivons le monde. Pour éviter les biais de genre et promouvoir un langage plus inclusif, pensez à bien adopter des termes neutres. Par exemple, au lieu de dire ‘joli’, qui peut être perçu comme genré, on peut opter pour des alternatives comme ‘agréable’ ou ‘attrayant’.
Plusieurs astuces existent pour enrichir notre vocabulaire inclusif. Privilégier des adjectifs qui se concentrent sur les qualités intrinsèques d’une personne ou d’un objet, plutôt que sur des critères esthétiques subjectifs, peut faire toute la différence.
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Plan de l'article
Pourquoi utiliser des termes neutres dans le langage inclusif ?
L’écriture inclusive, ou français inclusif, vise à établir une parité entre les femmes et les hommes dans la langue française. Cette forme de rédaction épicène, souvent appelée langage non sexiste, cherche à éradiquer les biais de genre profondément ancrés dans notre vocabulaire.
L’Académie française qualifie l’écriture inclusive de « péril mortel ». Pourtant, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) recommande son usage, notamment par la féminisation des mots et la double flexion. Ces recommandations incluent des pratiques comme :
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- La féminisation des noms de métiers : accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres.
- La double flexion : utiliser le féminin et le masculin dans les textes.
- L’accord de proximité : accorder en genre selon la proximité des mots.
- L’accord de majorité : accorder en genre selon la majorité des membres du groupe.
Pascal Gygax, expert en psychologie du langage, soutient que l’utilisation de termes neutres contribue à une perception plus égalitaire des rôles sociaux. En adoptant des expressions comme ‘agréable’ ou ‘attrayant’ au lieu de ‘joli’, nous participons à une représentation plus juste et équitable des hommes et des femmes dans notre société.
Recommandation | Pratique |
---|---|
Féminisation des noms de métiers | Accorder en genre les noms de fonctions |
Double flexion | Utiliser le féminin et le masculin |
Accord de proximité | Accorder selon la proximité des mots |
Accord de majorité | Accorder selon la majorité des membres |
Les alternatives neutres au terme ‘joli’
Isabelle Meurville, auteure du Dictionnaire des synonymes épicènes, propose plusieurs termes neutres pour remplacer ‘joli’. Ces alternatives permettent de désigner la beauté sans implication de genre, favorisant ainsi un langage inclusif.
- Agréable : ce terme peut s’appliquer à un paysage, une personne ou un objet, soulignant une qualité plaisante sans connotation de genre.
- Attrayant : utilisé pour décrire quelque chose qui attire et plaît, ce mot est aussi dépourvu de marqueur de genre.
- Charmant : bien que souvent associé à des contextes spécifiques, il peut être employé de manière neutre pour qualifier ce qui inspire l’agrément.
L’Office québécois de la langue française recommande aussi l’usage de termes tels que plaisant ou ravissant, qui, bien qu’historiquement genrés, tendent à se neutraliser dans leurs usages contemporains.
Applications pratiques
Pour intégrer ces termes dans votre quotidien, Isabelle Meurville conseille de :
- Varier le vocabulaire : en utilisant plusieurs synonymes, vous évitez la répétition et enrichissez votre langage.
- Observer le contexte : adaptez votre choix en fonction de la situation pour assurer une communication claire et inclusive.
- Consulter des ressources spécialisées : le Dictionnaire des synonymes épicènes et des guides du langage inclusif peuvent servir de références utiles.
Ces pratiques, déjà adoptées par de nombreux communicants, permettent de promouvoir une égalité linguistique et de lutter contre les stéréotypes de genre.
Comment intégrer ces termes neutres dans votre vocabulaire quotidien
Pour une adoption efficace des termes neutres, suivez les conseils d’Isabelle Meurville et Claire Michelon, expertes en langage inclusif.
- Pratique régulière : utilisez les termes neutres dans vos conversations quotidiennes pour en acquérir l’habitude. Par exemple, remplacez ‘joli’ par ‘agréable’ ou ‘attrayant’ lors de vos descriptions.
- Ressources spécialisées : consultez le Dictionnaire des synonymes épicènes et des guides de rédaction épicène pour enrichir votre vocabulaire.
- Observation du contexte : adaptez vos termes selon le contexte pour garantir une communication claire. Par exemple, choisissez ‘charmant’ pour décrire une ambiance et ‘plaisant’ pour un objet.
Exemples pratiques
Claire Michelon, qui contribue à La Missive inclusive, propose des exercices d’application :
- Journal personnel : notez quotidiennement des observations en utilisant des termes neutres.
- Lecture et écriture : lisez des textes inclusifs et rédigez des essais en appliquant les alternatives neutres.
Ressources additionnelles
Eric Genier, auteur pour Slate, recommande plusieurs ressources pour approfondir :
- Outils numériques : utilisez des applications de correction grammaticale adaptées à l’écriture inclusive.
- Formations : participez à des ateliers sur l’écriture inclusive proposés par des institutions linguistiques.
Ces pratiques, renforcées par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), contribuent à une égalité linguistique et à la lutte contre les stéréotypes de genre.
Les bénéfices d’un langage inclusif pour la société
L’utilisation d’un langage inclusif présente des avantages considérables pour la société. En premier lieu, la féminisation des noms de métiers, ainsi que l’usage de la double flexion, permettent de rendre visibles les femmes dans des professions historiquement masculines. Par exemple, dire ‘autrice’ au lieu de ‘auteur’ ou ‘chirurgienne’ au lieu de ‘chirurgien’ contribue à normaliser la présence des femmes dans tous les domaines professionnels.
Les principes de l’accord de proximité et de l’accord de majorité sont aussi bénéfiques. L’accord de proximité consiste à accorder les adjectifs et les participes avec le nom le plus proche, tandis que l’accord de majorité accorde selon la majorité des membres du groupe. Ces méthodes, bien que controversées, offrent des alternatives pour éviter le masculin générique.
Concept | Description |
---|---|
Féminisation des noms de métiers | Accorder en genre les noms de fonctions, grades, métiers et titres. |
Double flexion | User du féminin et du masculin dans les textes. |
Accord de proximité | Accorder en genre selon la proximité des mots. |
Accord de majorité | Accorder en genre selon la majorité des membres du groupe. |
L’adoption de ces pratiques est appuyée par des ouvrages comme « Le Ministre est enceinte » de Bernard Cerquiglini et « Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin » d’Éliane Viennot. Ces textes démontrent que l’écriture inclusive n’est pas simplement une mode, mais une évolution nécessaire pour une société plus égalitaire.
Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) recommande explicitement ces pratiques, soulignant leur efficacité pour combattre les stéréotypes de genre. L’écriture inclusive devient ainsi un outil puissant pour une communication plus juste et équilibrée.